Journée nationale de prévention du suicide

5 février 2025

Le suicide est une douleur silencieuse qui touche de nombreuses familles et met en lumière une détresse souvent invisible. Chaque année, des milliers de vies sont brisées par ce fléau, pourtant, la prévention reste possible. À travers cette journée de sensibilisation, nous souhaitons rappeler l’importance d’une approche bienveillante et holistique pour comprendre les mécanismes du mal-être et agir efficacement.

À l’Institut Neurosens, nous défendons une vision intégrative qui relie la physiologie à la psychologie, montrant que nos émotions, notre respiration, notre sommeil et notre posture sont intimement liés à notre équilibre mental. Plutôt que de limiter la prévention à un traitement des symptômes, nous proposons d’élargir la réflexion vers une prise en charge globale de la souffrance humaine.

Ensemble, nous pouvons créer un espace où la parole se libère, où la détresse est entendue et où chaque personne en souffrance trouve une main tendue. Sensibiliser, comprendre et accompagner, c’est offrir à chacun une chance de retrouver du sens, de reprendre souffle et de réapprendre à vivre.

Le suicide est une tragédie humaine aux conséquences profondes pour les familles, les proches, et la société dans son ensemble.

Chaque année, le 5 février, la France commémore la Journée nationale de prévention du suicide. Cette année, le 5 février 2025, nous souhaitons aborder ce sujet parfois tabou et sensibiliser nos lecteurs à cette problématique relevant du domaine de santé publique.

Dans cet article nous aborderons les causes courantes du suicide, les stratégies de prévention, les statistiques actuelles, les initiatives en France et à l'échelle mondiale. Nous verrons comment il est possible d’envisager des alternatives lorsqu’on a des idées noires, qu’on lutte contre la dépression, le stress et les envies d’en finir.

Quelques chiffres

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), environ 726 000 personnes se suicident chaque année dans le monde. Le suicide est actuellement la troisième cause de mortalité mondiale chez les 15-29 ans.

En France, il demeure un problème de santé publique préoccupant. Chaque année, environ 9 000 décès par suicide et 200 000 tentatives de suicide sont recensés, soit près de 25 décès par jour. Le taux de suicide en France est l'un des plus élevés d'Europe, avec 13,4 suicides pour 100 000 habitants, comparé à une moyenne européenne de 10,2. (Source : france-assos-sante.org)

Les hommes sont particulièrement touchés, avec un taux de 20 suicides pour 100 000 habitants en 2020, contre 5,9 pour les femmes, soit près de quatre fois moins.

Les données les plus récentes relevées sur iresp.net concernant les taux de suicide en France indiquent que les hommes continuent d'être significativement plus touchés que les femmes. En 2021, le taux de suicide chez les hommes était de 20 pour 100 000 habitants, tandis que celui des femmes était de 13 pour 100 000 habitants.

Selon infosuicide.org, les taux de suicide varient également en fonction de l'âge. Par exemple, en 2017, le taux chez les hommes âgés de 75 ans ou plus atteignait 49,5 pour 100 000 habitants, tandis que chez les hommes de 15 à 24 ans, il était de 5,9 pour 100 000.

Ces chiffres soulignent la persistance des disparités entre les sexes et les tranches d'âge. Ils nous poussent à mettre en évidence des moyens de prévention plus ciblés.

Actualité en France et dans le monde

En février 2024, une étude a révélé une forte hausse des pensées et des tentatives de suicide chez les jeunes adultes français. Selon une enquête du journal Le Monde menée en 2021, 4,2 % des répondants déclaraient avoir pensé à se suicider au cours des douze derniers mois.

Par ailleurs, selon cette même source, en novembre 2024, 7 familles françaises ont annoncé poursuivre en justice le réseau social TikTok, l'accusant de contribuer à la dégradation de la santé mentale de leurs enfants, avec des conséquences tragiques, notamment des suicides.

Il devient donc plus que nécessaire de prévenir des risques du suicide chez les jeunes actuellement.

Quand les idées suicidaires s’installent…

Lorsqu'une personne est confrontée à des idées suicidaires, on se doit de reconnaître les signes avant-coureurs et de chercher de l'aide rapidement. Les symptômes peuvent inclure :

  • une tristesse persistante,
  • une perte d'intérêt pour les activités habituelles,
  • des changements dans les habitudes de sommeil et d'alimentation,
  • une baisse d'énergie,
  • des sentiments de désespoir ou de culpabilité,
  • des pensées récurrentes de mort ou de suicide.

La première étape consiste à en parler à un proche, un ami ou un membre de la famille. Il est également très important de consulter un professionnel de santé, comme un médecin généraliste, un psychologue ou un psychiatre, qui pourra évaluer la situation et proposer un plan de traitement adapté.

Les causes courantes du suicide

Le suicide est un phénomène résultant de l'interaction de multiples facteurs. Selon sante.gouv.fr les principaux déterminants figurent parmi les éléments suivants :

  • les troubles psychiques (tels que la dépression, les troubles bipolaires ou la schizophrénie)
  • les antécédents familiaux de suicide
  • l'appartenance à un groupe vulnérable
  • la précarité des conditions de vie
  • l'isolement social.

Les crises suicidaires peuvent également être déclenchées par des événements de vie stressants, comme :

  • la perte d'un emploi,
  • des difficultés financières,
  • des ruptures relationnelles,
  • des problèmes de santé physique.

La prévention du suicide en France

La France a mis en place plusieurs initiatives pour prévenir le suicide.

Le numéro national de prévention du suicide, le 3114, est accessible 24h/24 et 7j/7. Ce service gratuit permet de joindre des professionnels du soin spécifiquement formés à la prévention du suicide.

Le dispositif VigilanS offre un suivi et un accompagnement aux personnes ayant fait une tentative de suicide afin de prévenir les récidives. Ce programme, initialement lancé dans les Hauts-de-France en 2015, est désormais déployé dans toute l'Île-de-France.(en savoir plus sur : iledefrance.ars.sante.fr).

La formation des professionnels de santé à l'évaluation et à l'intervention en situation de crise suicidaire est également une priorité nationale.
L'objectif est de structurer le repérage des personnes à risque pour leur proposer rapidement des solutions adaptées et, si nécessaire, un accompagnement vers le soin. Vous trouverez plus de renseignements sur ces formations en cliquant sur ce lien : sante.gouv.fr.

Les traitements médicamenteux

Dans certains cas, des traitements médicamenteux peuvent être prescrits pour traiter les troubles sous-jacents associés au risque suicidaire. On fait allusion aux antidépresseurs pour la dépression ou aux stabilisateurs de l'humeur pour les troubles bipolaires.

Il est essentiel que ces médicaments soient prescrits et suivis par un professionnel de santé, car certains traitements peuvent avoir des effets secondaires nécessitant une surveillance attentive, notamment chez les jeunes adultes et les adolescents.

 

Les approches thérapeutiques

Plusieurs approches thérapeutiques se sont révélées efficaces pour prévenir le suicide.

Parmi elles, il y a :

  • la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) pour aider les patients à identifier et à modifier des schémas de pensée négatifs,
  • la thérapie dialectique comportementale (TDC) qui s’avère utile pour les personnes qui souffrent de troubles de la personnalité borderline,
  • la thérapie interpersonnelle (TIP) qui se concentre sur les relations sociales et les problèmes interpersonnels pouvant contribuer à la détresse émotionnelle.

La neurothérapie

La neurothérapie, qui comprend le Neurofeedback EEGq et le Biofeedback, s’appuie sur les neurosciences. Il s’agit d’une approche globale qui prend en considération les données cognitives, mentales, mais également physiologiques pour faire le lien entre le corps et le mental.

Cette prise en charge holistique en neurothérapie se développe en France et suscite de plus en plus d’intérêt dans la prise en charge :

  • du stress,
  • du burn-out,
  • de la dépression,
  • de l’anxiété,
  • des pensées suicidaires.

Elle regroupe différentes techniques basées sur la rétroaction biologique et la régulation de l'activité neuronale pour améliorer la santé mentale. Son utilisateur est, à chaque séance, pleinement conscient et actif dans le processus, recevant en temps réel des informations sur son activité cérébrale afin d'apprendre à la moduler de manière adaptée et bénéfique.

Biofeedback et régulation émotionnelle

Les personnes qui pratiquent le biofeedback EEGq peuvent visualiser leur activité cérébrale en temps réel. Cette observation les amène à prendre conscience de leur fonctionnement profond. Et cette prise de conscience leur permet d'apprendre à s’auto-réguler.

Une étude publiée dans Neuroimage: Clinical en 2022 a montré que le biofeedback améliorerait significativement la régulation des émotions chez les personnes présentant un trouble anxieux ou dépressif.
Il a été démontré que cette technique réduisait les symptômes liés à l'anxiété et la dépression, en améliorant la gestion du stress et la résilience émotionnelle.

Cette approche est particulièrement conseillée aux personnes résistantes aux traitements médicamenteux. Le fait de moduler consciencieusement l'activité des zones cérébrales impliquées dans la régulation de l'humeur, comme le cortex préfrontal dorsolatéral, leur permet de se sentir mieux et de changer les schémas dépressifs récurrents.

Biofeedback et burn-out

Le burn-out est un facteur de risque de détresse psychologique pouvant mener à des pensées suicidaires.

La neurothérapie, en particulier les techniques de relaxation neurophysiologique comme la cohérence cardiaque et la stimulation vagale, sont conseillées dans la gestion du stress chronique.

Ces techniques sont travaillées en Biofeedback pour aider à réguler le système nerveux autonome. Différents capteurs sont employés en fonction des besoins :

  • L’Activité Électrodermale (EDA) mesure la réponse du stress en analysant la conductance de la peau.
  • Le capteur de Volume Sanguin du Pouls (BVP) analyse les variations du flux sanguin et la variabilité de la fréquence cardiaque,
  • Les capteurs de température permettent d’évaluer la circulation sanguine et l’état de relaxation.
  • La ceinture thoracique enregistre la respiration pour favoriser un rythme plus apaisant.
  • L’électromyographie de surface (sEMG) détecte les tensions musculaires et aide à les relâcher.

Tous ces outils permettent :

  • de réduire les niveaux de cortisol,
  • d’améliorer la gestion des émotions
  • de renforcer la résilience psychologique.

Conclusion

La prévention du suicide nécessite donc une approche multidimensionnelle, qui doit intégrer :

  • la sensibilisation,
  • le repérage précoce des personnes à risque,
  • la prise en charge psychiatrique et psychophysiologique,
  • les innovations thérapeutiques comme la neurothérapie.

La mise en place de dispositifs comme le 3114 en France et les efforts de recherche sur les nouvelles interventions, notamment en neurosciences, offrent des perspectives encourageantes.

Cependant, la lutte contre le suicide repose aussi sur un changement sociétal en faveur d’une meilleure prise en charge de la santé mentale. Il est essentiel de briser les tabous entourant la souffrance psychique et d'encourager chacun à demander de l'aide lorsqu'il en ressent le besoin.

Comme le souligne l'OMS : "Parler du suicide ne l’encourage pas, mais peut sauver des vies."

 

Références :

  • Organisation mondiale de la santé (OMS) – "Prévention du suicide : un impératif mondial", 2021
  • Santé Publique France – "Épidémiologie du suicide en France", rapport 2023
  • Le Monde – "Hausse des tentatives de suicide chez les jeunes adultes", article de février 2024
  • Statista – "Taux de suicide en France et en Europe", 2023
  • Neuroimage: Clinical, 2022 – "Neurofeedback et régulation émotionnelle"
  • The American Journal of Psychiatry, 2023 – "Efficacité de la stimulation transcrânienne dans le traitement de la dépression résistante"

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