Institut Neurosens - Biofeedback

L'entraînement par neurofeedback

Depuis quand?

A l'origine, la neurorégulation cérébrale représentée par le neurofeedback, également appelé « EEG biofeedback » a été connue depuis 1960 comme une modalité thérapeutique potentielle. Ce type de Biofeedback utilise des affichages en temps réel de l'EEG pour illustrer l'activité du cerveau et lui enseigner à s'autoréguler.

Les débuts de l’expertise de Neurosens date d’il y a une dizaine d’années avec la méthode NEUROPTIMAL, créée en 1998 par Sue et Val Brown à Vancouver où ils dirigent leur clinique et leur unité de recherche (Zengar Institute). Puis avec la méthode OTHMER développée par Susan et Siegfried Othmer à Woodlands Hills depuis 25 ans où ils dirigent leur clinique et leur unité de recherche (EEG institute).

Différentes limitations, dont l’impossibilité de connaître avec précision les algorithmes utilisés ne nous a pas permis de construire suffisamment d'évidence clinique pour nous engager plus avant avec ces méthodes. 

L’expertise de Neurosens repose aujourd’hui sur des méthodes qui lui apparaissent plus efficaces actuellement car elles utilisent les fondements cliniques les plus solidement documentés par la recherche et surtout parce qu’elles se basent à chaque étape sur la mesure donnée par l’EEGq.  

Le Neurofeedback basé sur l’EEGq (électroencéphalographie quantifiée)

Dans les années 1990 une nouvelle forme de biofeedback EEG (Z-score biofeedback) a été èlaborée. Cela a permis de comparer en temps réel les résultats de l'EEG à une population de référence utilisée comme un guide pour accroître la spécificité du processus de biofeedback. 

Actuellement, la méthode de "conditionnement opérant" connue depuis les années 1970 et supportée par la technologie BIOGRAPH INFINITI, les protocoles utilisés basés sur le qEEG (électroencéphalogramme quantitatif) suivant les règles de la BCIA, et les travaux de recherche de la sociétés scientifique nord-américaine ISNR, constituent les éléments de base de la méthode la plus efficace avec laquelle l’équipe de Neurosens a construit son expertise à l'aide de plusieurs milliers de séances effectuées auprès d’une clientèle d’enfants et d’adultes. 

Service TV

Une séance avec "Biograph Infiniti"

Pour la séance, les capteurs sont placés sur le cuir chevelu et les oreilles du sujet puis reliés à un encodeur et au logiciel qui va détecter, amplifier, et enregistrer l'activité de cerveau. Le signal reçu est alors traité, fournissant ainsi la rétroaction appropriée montrée sur l'écran de l’ordinateur. Suivant les protocoles déterminés, certaines fréquences vont être inhibées, et d’autres renforcées, les capteurs seront ainsi placés à des endroits précis qui seront spécifiques pour chaque sujet.

La thérapie d'apprentissage du cerveau proposée au sujet, lui est révélée au moyen d’une vidéo et à l'aide d'une musique. Le sujet est invité à pratiquer le jeu vidéo en relation avec l'activité de son cerveau. A mesure que l'activité dans une bande défavorable augmente, le jeu vidéo est ralenti. A mesure que la bande de fréquence souhaitée augmente, le jeu vidéo se déplace plus rapidement, comme une forme de récompense au cerveau pour avoir changé sa propre activité vers d'autres modèles plus appropriés. Graduellement, le cerveau répond aux sélections qui lui sont données et il fait un « apprentissage » de la nouvelle façon de fonctionner.

Une séance dure une heure et se compose de 21 minutes minimum de neurofeedback par essai de trois minutes chacun.

Durant cette période de trois minutes, le sujet est invité à recevoir passivement le feedback composé de la vidéo et de la musique qu'il aura préalablement choisis. Toutefois, il va aussi participer activement à son entraînement grâce à un coaching permanent de la part de l'entraîneur qui va l'aider à maintenir le niveau attentionnel optimal pour renforcer consciemment les mécanismes de l'apprentissage.

Les ondes cérébrales

Pour obtenir une neurorégulation, il faut réussir à infléchir le fonctionnement de certaines bandes de fréquences cérébrales par rapport à d'autres. Par exemple, dans les cas fréquemment rencontrés de déficit d'attention associés à de l'hyperactivité, il y a un déséquilibre entre les ondes lentes et les ondes rapides du cerveau.  Les exercices présentés sous forme de jeu vidéo portent principalement sur les différents rythmes (bandes de fréquences) des ondes cérébrales: alpha, SMR, bêta, thêta et delta. Ainsi le but de l'entraînement est d’apprendre au cerveau à contrôler (maintenir ou augmenter) certaines ondes cérébrales d’une manière spécifique en vue d'en moduler le fonctionnement. Les résultats sont d'avoir une meilleure maîtrise de soi, faciliter la concentration mentale, améliorer les apprentissages et le contrôle moteur, etc. En fonction des cas (sujets autistes, hyperactifs, déprimés, anxieux etc... ) et des résultats analysés par l'EEG quantifiée -qEEG -, l'entraînement portera sur la cohérence de l'activité des hémisphères cérébraux droit et gauche, sur la cohérence frontale, sur la cohérence de la région fronto-temporale droite, etc.

L'organisation d'un programme d'entrainement par neurofeedback chez Neurosens:

Selon la littérature internationale et notre expertise propre, un programme de biofeedback et de neurofeedback comprend un nombre de séances qui est relativement prévisible à partir de l'évaluation initiale en neurothérapie. Chez l'adulte un programme comporte un nombre de 25 à 35 séances d'entraînement cérébral. Chez l'enfant il faut prévoir de 35 à 45 séances. Avec le système "Biograph Infiniti" il faut deux séances d'entraînement par semaine pour obtenir les résultats souhaités. Cela peut-être différent avec le système de neurofeedback Loreta. 

Suite à l'évaluation initiale en neurothérapie, le programme d'entraînement cérébral pratiqué chez Neurosens se déroule en 5 phases bien distinctes:

  1. La phase de "normalisation"

    La normalisation est la phase d'entraînement cérébral qui permet d'amorcer la normalisation de l'activité cérébrale par rapport aux bases de données normatives utilisées pour déterminer le protocole d'entraînement. Ce processus doit normalement débuter suite à quelques séances d'entraînement et peut être objectivè par la diminution de l'activité cérébrale représentée en microvolts dans les bandes de fréquences sélectionnées pour l'entraînement. Lorsque cette baisse dans les bandes de fréquences dont on recherche la baisse, est constatée de façon stable, il est alors souhaitable de contrôler l'ampleur de ce processus de normalisation par un 2ème électroencéphalogramme quantifé. Cette mesure de l'activité cérébrale à 19 sites cérébraux va nous permettre d'évaluer le degré de la réponse à ce type d'entraînement cérébral, de préciser ou de réorienter le protocole d'entraînement pour passer à la deuxième phase de l'entraînement.

    Cette phase 1 de "normalisation" s'étale, selon le protocole choisi, sur 14 à 18 séances avant de procéder au 2ème qEEG qui va mettre en évidence le processus de normalisation.

  2. La phase de généralisation

    Le processus de normalisation une fois bien enclenchée, il devra se "généraliser" au travers des différentes tâches de la vie quotidienne afin de renforcer les nouveaux apprentissages en cours d'acquisition. Par exemple, un enfant qui présente des difficultés de lecture exécutera des tâches de lecture lors de son entraînement. Le feedback auiditif sera donné en répompense lors de l'entraînement. Cependant le feedback vidéo sera alterné avec celui des tâches quotidiennes qui entraînnent habituellement des difficultés: écrire, lire, s'organiser etc,.

    Cette phase 2 de généralisation est un peu plus courte habituellement. Elle comporte de 12 à 15 séances avant le contrôle de son évolution lors d'un 3ème qEEG.

  3. La phase de stabilisation

    Cette dernière période d'entraînement est plus courte (8 à 12 séances) que les précédentes et permet de stabiliser la normalisation tout en continuant la généralisation. Les améliorations comportementales ou celles des symptômes visés par l'entraînement sont obtenues et on peut alors cesser l'entraînement.

  4. La phase de consolidation

    Plusieurs mois (6 mois à un an) après avoir cessé l'entraînement, l'évaluation en neurothérapie, comprenant les test d'attention soutenue QTest et un qEEG est complétée. Dans la plupart des cas on observe encore des progrès du processus de neurorégulation. La neuroplasticité permet une amélioration cette mise en place de nouveaux apprentissages et c'est souvent cas de pouvoir alors cesser des médications de psychostimulants ou autres avec l'avis de son médecin. Il faut noter que les examens et rencontres nécessaires pour objectiver cette phase de consolidation sont GRATUITS

  5. La phase de suivi

    Cette phase effectuée un an plus tard permet de statuer sur la durabilité des changements obtenus et elle peut être l'occasion de discuter du choix d'autres solutions alternatives pour garantir une bonne santé cérébrale et la réalisation de son plein potentiel. Cette rencontre et l'examen par qEEG sont GRATUITS.

Neurosciences cognitives : L'entraînement par biofeedback & neurofeedback

Définition

Une méthode d’apprentissage par entraînement en temps réel, soit des différentes activations physiologiques corporelles associées aux états émotionnels ou à des dysfonctionnements musculaires: LE BIOFEEDBACK, soit des différentes activations physiologiques cérébrales elles-mêmes: LE NEUROFEEDBACK

Ce processus d’apprentissage cérébral permet d'optimiser le fonctionnement du cerveau et du corps, afin de faciliter le plein potentiel d'un enfant, d'un adolescent ou d'un adulte.

Cerveau & apprentissage 

Service Loreta

Chaque jour, les découvertes en neurosciences nous en apprennent un peu plus sur le fonctionnement du cerveau humain et sur son rôle central pour l’équilibre de notre santé mentale et celui de notre santé fonctionnelle. De nombreux troubles attribués jusqu’ici au seul contexte environnant sont désormais reconnus comme dépendant de la façon dont notre cerveau s’y adapte. 

Cette capacité d’adaptation que l’on nomme « plasticité » n’est possible que par le nombre extraordinairement élevé de 100 milliards de neurones qui constitue le cerveau humain et surtout des 10.000 connexions possibles entre chacun de ces neurones. Le nombre de connexions potentielles est donc astronomique: 1 million de milliards (10 puissance 15).

Dès sa naissance, Bébé est programmé pour apprendre. C’est par l’apprentissage que cette capacité de s’autoréguler, de se régénérer et de s’adapter à un environnement changeant, interne comme externe, va pourvoir au développement cérébral dès la naissance et perdurer tout au long de l’existence. C’est par l’apprentissage également, en dehors de la chirurgie ou de l’action pharmacologique d’un médicament, qu’il se révèle possible de changer durablement des comportements, des habitudes afin de recouvrer une meilleure physiologie. 

L’état de la recherche

Dans la pratique, la connaissance des mécanismes neurocognitifs qui sous-tendent l’apprentissage est à l’origine de nombreuses méthodes d’application dont certaines d’entre elles font déjà l’objet de très nombreuses publications scientifiques. À ce jour, près de 10.000 projets de recherches ont été réalisés par différents chercheurs à travers le monde mesurant l'effet du biofeedback et du neurofeedback sur différentes problématiques. 

Le plus grand nombre d'études scientifiques concernent l'épilepsie et le trouble déficitaire de l'attention avec ou sans hyperactivité / impulsivité (TDAh).

Recommandée par les pédiatres américains, l’approche du Biofeedback et du neurofeedback est validée et reconnue par la communauté scientifique. Elle représente un outil complémentaire et une alternative à la médication dans le traitement du trouble déficitaire de l’attention (TDAH), de l’hyperactivité, de l’impulsivité et des troubles d’apprentissage. Depuis 2012, "l'American Academy of Pediatrics" a statué dans un document intitulé "Evidence-base child and adolescent psychosocial interventions" que sur la base des différentes études réalisées à ce jour, le Neurofeedback est considéré aussi efficace que les psychostimulants (ex: Ritalin) pour aider les enfants aux prises avec le TDAh. 

Concernant le traitement de l'épilepsie, un article scientifique sous la forme d'une méta-analyse publiée en 2009 par Tan et al. arrivait à la conclusion que le neurofeedback diminuait de façon significative la fréquence des crises d'épilepsie chez des patients qui même avec leur médication, n'arrivaient pas à contrôler leur état. 

Pour en savoir plus: Meta-analysis of EEG biofeedback in treating epilepsy, Tan G. et coll. (2009) Clin EEG Neurosci., 40(3):173-9

Il est ici impossible de rapporter l'ensemble des projets de recherche qui ont été réalisés en lien avec le biofeedback et le neurofeedback. La consultation du site de l'International Society for Neurofeedback and Research (ISNR) permettra d'y trouver une liste exhaustive d'articles en lien avec le neurofeedback: 

ISNR - International Society for Neurofeedback & Research

Le biofeedback

La plupart de nos fonctions physiques et mentales ne peuvent être ressenties ou influencées consciemment, car elles sont gérées automatiquement. Au cas où l'une d'elles présente un dysfonctionnement, il est très difficile d'y remédier, puisqu'aucune action directe ne peut être menée directement. C'est là que le "biofeedback" peut s'appliquer.

Par le « biofeedback", l'élément à entraîner est mesuré grâce à un équipement adéquat et "révélé" aux sens que nous avons à notre disposition. Normalement, les signaux de retour utilisés (feedback) sont visuels ou acoustiques.

Un exemple: La gestion du stress

Différentes activations physiologiques sont associées aux états émotionnels ou dans la forme chronique des « états de stress». Elles concernent des modifications au niveau du système nerveux autonome: modification du rythme cardiaque, de la pression artérielle, de la température corporelle, de la réponse électrodermale, de l’activité respiratoire, de l’activité électrique des nerfs sympathiques périphériques  etc,. La plupart du temps, ce n’est que par le truchement de différents capteurs qui montrent en temps réel les variations exactes de ces différentes constantes biologiques que le sujet peut prendre conscience de leur dérèglement et apprendre à les modifier pour obtenir des comportements plus adaptés à la physiologie. Cette façon de réguler l’état émotionnel s’exerce assez rapidement ce qui permet au sujet de prendre le contrôle de sa propre activité physiologique.

L'être humain peut pratiquement tout apprendre, dès l'instant où il reçoit un retour d'information sur l'action accomplie. Il nous serait par exemple impossible d'apprendre à rouler à vélo, si nous n'étions pas capables de ressentir la position adéquate.

Le neurofeedback

Le même principe d’apprentissage par « retour d’information » s'applique à notre cerveau. Nous ne pouvons percevoir ou influencer pratiquement aucune de ses nombreuses fonctions. Une méthode simple et directe pour obtenir des informations sur l'activité du cerveau est la mesure par électro-encéphalogramme. Après avoir comparé cette mesure de l’activité électrique du cerveau à une base de données normatives (on parle alors d’électroencéphalographie quantitative - qEEG) pour choisir les bandes de fréquence et les sites cérébraux à entraîner, nous élaborons un programme d’entraînement cérébral. 

Une séance:

Lors de la séance d’entraînement nous enregistrons l’activité cérébrale tout en donnant un feedback auditif et visuel sous forme de récompense lorsque l’activité cérébrale correspond à celle choisie lors de l’évaluation. La personne voit en temps réel l’activité électrique de son cortex cérébral visualisée sur un écran sous forme de courbe ou de jeu vidéo. Dans la plupart des cas, la personne est capable d’exercer un contrôle volontaire sur son activité mentale assez rapidement pour associer le comportement cérébral désiré avec la récompense (vidéo fluide, musique ininterrompue). À chaque fois que nous recevons un feedback positif par rapport à une tâche, nous sommes capables d’influencer le processus physiologique.  De plus, toute intention consciente est couplée à des processus physiologiques inconscients, non-perçus. Le fait d’avoir un feedback sur ce qui se passe au niveau inconscient en temps réel permet de le modifier par l’intention, parce que certains aspects de l’inconscient humain sont associés à la physiologie, au corps. Lorsque nous posons une intention, l’inconscient est capable de se réguler au niveau de la biologie. C’est ce que les études en Neurofeedback suggèrent, et c’est très puissant.

Un exemple: l’attention

Celui qui ne prête pas attention à l'école, le ressentira tôt ou tard. Malheureusement souvent trop tard. Par la lecture de l’électroencéphalogramme, les courtes phases d'inattention peuvent être détectées immédiatement et communiquées en retour sous la forme de feedback positif, et ce jusqu'à 2.000 fois dans le cadre d'une seule session d'entraînement. Ainsi, le cerveau apprend progressivement à maintenir l'état d’attention. Le but de l'entraînement par neurofeedback est d'apprendre au cerveau à obtenir un état approprié et de s'y maintenir. Nous disons aussi que la capacité du cerveau à s'autoréguler s'améliore également.

Le biofeeback et le neurofeedback redonnent à l’individu le pouvoir sur sa physiologie, sur sa biologie, sur ses émotions.

C’est exactement ce que découvre celui qui fait quelques sessions de biofeedback et de neurofeedback. Au tout début, les résultats sont aléatoires parce qu’il faut un temps d’apprentissage. Puis, dans la plupart des cas, la personne parvient à exercer un contrôle mental sur des processus physiologiques au bout de 15 à 20 minutes. Cela dure quelques secondes puis elle retombe dans son état normal. Au fil du temps, elle apprend à rester dans l’état mental qui lui permet de contrôler les variables physiologiques. C’est une forme d’apprentissage par auto-conditionnement