Alimentation et TDAH : Comment la Neurothérapie et le Biofeedback Transforment la Santé

Nous explorons ici comment une approche holistique englobant l'alimentation, la neurothérapie, et le biofeedback peut transformer la gestion du Trouble Déficit de l'Attention avec Hyperactivité (TDAH)

Le TDAH, un trouble neurodéveloppemental caractérisé par des symptômes d'inattention, d'hyperactivité et d'impulsivité, affecte non seulement de nombreux enfants mais aussi des adultes à travers le monde. L'efficacité des approches traditionnelles, souvent centrées sur la médication, peut être limitée ou accompagnée d'effets secondaires non négligeables, soulignant le besoin d'approches complémentaires.

Le Rôle de l'Alimentation :

Des études récentes soulignent l'importance de l'alimentation dans la modulation des symptômes du TDAH. Une nutrition adéquate peut influencer directement la neurophysiologie, en modifiant la production de neurotransmetteurs et en affectant la santé globale du système digestif, notre "deuxième cerveau". Nous discuterons comment un régime équilibré peut atténuer les symptômes et améliorer le bien-être général.

Apport de la Neurothérapie et du Biofeedback :

La neurothérapie, incluant le biofeedback, représente une avancée prometteuse dans le traitement holistique du TDAH. Ces techniques permettent aux personnes de devenir plus conscientes de leurs états physiologiques et de développer des stratégies pour les réguler. Le neurofeedback EEGq, en particulier, cible les anomalies spécifiques dans les schémas d'activité cérébrale associés au TDAH, offrant une méthode personnalisée pour améliorer la concentration et la gestion des émotions.

La Connexion Intestin-Cerveau, un exemple de bidirectionnalité entre le Corps et le Cerveau

 Le Système Digestif

Un réseau complexe de plusieurs centaines de millions de neurones est logé tout le long de notre tube digestif. Comme il contrôle de manière autonome certaines fonctions vitales, on l'a surnommé le « deuxième cerveau ».

Il interprète et gère nos émotions. Cette capacité repose sur plusieurs mécanismes interconnectés impliquant :

  • le système nerveux entérique, 
  • les neurotransmetteurs
  • le microbiote intestinal.

Considérons plus en détail ces 3 éléments :

1. Le Système Nerveux Entérique 

Nous rappelons ici les différentes branches du système nerveux central afin de mieux cerner les liens unissant les différents systèmes de l’Organisme : 

Le système nerveux périphérique est formé par deux systèmes.

1. Le système nerveux somatique ou système nerveux volontaire est la partie du système nerveux périphérique associée au contrôle volontaire des mouvements corporels, via les muscles squelettiques

2. Le système nerveux autonome ou système nerveux involontaire se décompose principalement en deux grands systèmes :

Le système nerveux entérique correspond à un troisième système qui contrôle le système digestif et qui peut fonctionner indépendamment du système extrinsèque, même s'ils agissent le plus souvent conjointement.

La digestion

Le système digestif décompose les aliments en nutriments que le corps peut utiliser. 

Ce processus est régulé par le système nerveux entérique, un réseau de neurones situés dans les parois de l'intestin.

Ce réseau communique avec le cerveau via le nerf vague et d'autres voies nerveuses, influençant des fonctions telles que la motilité intestinale et la sécrétion d'enzymes digestives

Les troubles digestifs comme le syndrome de l'intestin irritable (SII) montrent souvent comment cette communication peut être perturbée, entraînant des douleurs abdominales, des ballonnements, et des modifications du transit intestinal.

2. Le microbiote intestinal

Le microbiote intestinal, composé de milliards de bactéries, virus, et autres microorganismes module également nos émotions.

En effet, ces microorganismes produisent des substances chimiques qui peuvent influencer la production de neurotransmetteurs. Par exemple, certaines bactéries produisent des acides gras à chaîne courte qui peuvent affecter la fonction cérébrale et l'humeur.

Des études ont montré que des altérations dans la composition du microbiote intestinal sont associées à des troubles de l'humeur. Ces altérations peuvent influencer la mémoire, l'apprentissage, et même des maladies neurodégénératives comme la maladie d'Alzheimer

Un microbiote équilibré favorise la production de neurotransmetteurs et réduit l'inflammation, contribuant ainsi à un état émotionnel stable. 

Ainsi, un intestin en bonne santé est déterminant pour un cerveau performant.

3. Les neurotransmetteurs

L’intestin  produit une grande partie des neurotransmetteurs qui influencent notre humeur et nos émotions. 

Par exemple, environ 95% de la sérotonine est produite dans le tractus gastro-intestinal. Il s’agit d’un neurotransmetteur servant à réguler l'humeur.

La sérotonine est déterminante dans le sentiment de bien-être et de bonheur. Un déséquilibre dans la production de sérotonine intestinale peut contribuer à des troubles de l'humeur tels que l'anxiété et la dépression.

L'impact des émotions sur la digestion

Nos émotions peuvent avoir un impact direct sur le fonctionnement de notre système digestif. 

Le stress et l'anxiété peuvent ralentir ou accélérer la motilité intestinale, provoquant des symptômes tels que des douleurs abdominales, des ballonnements, ou des diarrhées

Par exemple, lors d'une situation de stress intense, le corps peut détourner le flux sanguin du système digestif vers les muscles et le cerveau, entraînant une digestion perturbée.

Cette communication bidirectionnelle permet au ventre de ressentir et de répondre à nos états émotionnels, influençant à la fois notre santé mentale et physique. Comprendre cette connexion peut aider à mieux gérer les troubles émotionnels et à améliorer notre bien-être général en prenant soin de notre santé digestive.

Le rôle du nerf vague

Il est une partie importante du système nerveux autonome.

Le nerf vague est le nerf le plus long et le plus ramifié du système parasympathique. Il participe à l'activation du système digestif et régule le rythme cardiaque

Le nerf vague est une voie de communication majeure entre le système digestif, le système cardiaque et le cerveau. Il transmet des signaux en temps réel concernant l'état du système digestif au cerveau.

Lorsque nous sommes stressés ou anxieux, le nerf vague peut envoyer des signaux au Système Nerveux Entérique, ce qui peut provoquer des sensations de malaise abdominal, des nausées, ou d'autres symptômes gastro-intestinaux

Inversement, des signaux provenant du système digestif peuvent influencer notre état émotionnel, comme l'irritabilité ou l'anxiété.

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 Le malaise vagal

Le nerf vague module les fonctions cardiaques, respiratoires et digestives. Lors d'un choc vagal, une stimulation excessive du nerf vague peut entraîner une baisse brutale de la fréquence cardiaque et de la pression artérielle, provoquant un malaise vagal. 

Jean-Benjamin Stora, psychosomaticien, souligne que ce phénomène peut avoir une origine psychosomatique, souvent déclenchée par des émotions incontrôlées en réponse à des événements stressants.

Il écrit, dans son ouvrage ”La nouvelle approche psychosomatique” Aux Editions MJW :

« Bien souvent, une émotion incontrôlée à la suite d’un événement de vie perturbant provoque l’apparition d’un malaise vagal avec syncope momentanée. Cela permet à l’individu de ne pas être confronté à un trop grand stress : l’oblitération de la conscience lui permet de ne pas rencontrer directement l’émotion difficile pour ne pas souffrir moralement. Il s’agit d’un mode de prévention neuronale appropriée qui se substitue aux défenses mentales quand celles-ci sont défaillantes. »

— Jean-Benjamin Stora

Prenons l’exemple d’une personne qui ressent une émotion intense, soit un choc émotionnel. Le nerf vague réagit alors en ralentissant le rythme cardiaque pour protéger le cœur. Si le ralentissement est trop prononcé, une syncope peut se produire. Cette dernière offre une forme de protection psychologique en écartant temporairement l’individu du stress émotionnel intense.

La Neurothérapie

“ La  neurothérapie se définit comme une intervention non invasive et non médicamenteuse (INM) basée sur la science qui cible la compréhension et la régulation des relations et connexions entre le corps, le cerveau et l'ensemble du système nerveux, ainsi que la conscience du corps d'une personne pour lui apprendre à s'autocontrôler, s'autoréguler, se soulager “

 Ce concept basé sur la Neuro Psycho Physiologie repose sur 5 piliers fondamentaux :

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La posture

Elle influe sur plusieurs aspects de notre bien-être et de nos capacités cognitives :

Une mauvaise posture est la conséquence d’un trouble du Système Tonique Ventilatoire (STV). A contrario, une posture adéquate facilite une ventilation profonde et efficace, optimisant ainsi l'oxygénation du cerveau et améliorant la concentration et la vigilance.

Une posture droite et ouverte peut aussi être associée à une meilleure estime de soi et à des états émotionnels positifs. A l’inverse, une posture voûtée peut entraîner des sentiments de tristesse ou de dépression.

La respiration

La respiration lente et profonde active le nerf vague et favorise la relaxation et la réduction du stress. Une respiration efficace améliore l'oxygénation du cerveau. Elle peut accroître la clarté mentale et la performance cognitive.

La ventilation nasale exclusive assure une régulation cérébrale optimale influençant notamment le fonctionnement du Système Limbique.

Elle influence directement l'état émotionnel. Des techniques spécifiques d’Éducation par le Souffle associées à des exercices posturaux sont utilisées pour gérer l'anxiété et la colère.

Le sommeil

Le sommeil est fondamental pour le fonctionnement optimal du cerveau et du corps. Il consolide la mémoire et l'intégration des apprentissages quotidiens.

Pendant le sommeil, le corps effectue des processus de réparation et de détoxification essentiels pour la santé globale. Un sommeil de qualité aide ainsi à stabiliser l'humeur et à gérer les émotions négatives.

La cognition

Les capacités cognitives sont influencées par divers facteurs neuro-psycho-physiologiques. 

Une bonne posture, une respiration adéquate et un sommeil suffisant sont essentiels pour maintenir des niveaux élevés de concentration. Les techniques de respiration et de relaxation peuvent améliorer la mémoire de travail en réduisant le stress et l'anxiété. Des états émotionnels positifs et un bon état de santé générale améliorent les capacités de résolution de problèmes.

Les émotions

Les émotions sont profondément liées à notre physiologie.

Elles déclenchent des réponses physiologiques mesurables, comme des changements dans la fréquence cardiaque, la tension musculaire et la digestion.
Les émotions influencent nos choix alimentaires et notre comportement alimentaire, ce qui peut avoir un impact direct sur la digestion et la santé générale.

Le nerf vague aide à réguler les fonctions digestives. Le stress chronique peut perturber la digestion, entraînant des troubles comme le syndrome du côlon irritable. Une respiration profonde et une posture correcte favorisent une meilleure santé digestive.

Les liens entre posture, respiration, sommeil, capacités cognitives, émotions et digestion illustrent l'interdépendance des systèmes corporels et psychologiques. Une approche intégrée en neuro-psycho-physiologie telle que celle prônée par l’Institut Neurosens offre des stratégies efficaces pour améliorer la santé et le bien-être global. En comprenant et en optimisant ces interactions, nous pouvons mieux gérer notre santé mentale et physique. Mais aussi comprendre et anticiper nos comportements, et ainsi mieux gérer nos schémas de pensées répétitifs et néfastes.

 Le Biofeedback, pour mesurer et comprendre ces phénomènes

Le biofeedback vient justement s'inscrire dans cette perspective de contrôle de ses propres fonctions physiologiques involontaires. 

L’entraînement s’effectue à travers une rétroaction en temps réel. 

En utilisant des capteurs électroniques, les personnes qui s’entraînent apprennent à réguler leur rythme cardiaque, leur respiration et leur tension musculaire

Pour ce faire, le praticien en biofeedback utilise des capteurs tels que l’EDA ou le BVP.

  • L’EDA est un capteur qui mesure l'activité électrodermale. Le neurothérapeute surveille les différentes variations de conductance de la peau, qui augmente ou diminue en fonction de la transpiration due au stress. 
  • Le BVP mesure le volume sanguin pulsé. Il détecte les changements dans la circulation sanguine, fournissant des indications sur la fréquence cardiaque et la variabilité de la fréquence cardiaque.

    Elles influencent par la même leur état émotionnel.

Le neurofeedback EEGq est une technique scientifique qui aide à réguler les émotions et les troubles liés au TDAH. 

Cette méthode non invasive mesure les ondes cérébrales et aide les clients à apprendre à modifier leur activité cérébrale

Cela peut réduire les symptômes de TDAH, améliorer la régulation émotionnelle, et même soulager certains maux de ventre associés au stress et à l'anxiété.

Alimentation et TDAH : l'impact croissant du régime alimentaire sur les troubles mentaux

Les symptômes de santé mentale liés au trouble de déficit de l’attention/hyperactivité (TDAH), à l’autisme, à l’anxiété et à la dépression ont augmenté au cours des 15 dernières années. Cette tendance inquiétante soulève des questions sur les facteurs contribuant à cette augmentation. Parmi ces facteurs, notre alimentation joue un rôle crucial et souvent sous-estimé. En effet, les aliments que nous consommons constituent un autre facteur de risque pouvant affecter la santé mentale et physique.

 Les aliments d'aujourd'hui : apparence trompeuse et réalités cachées

Même si nos aliments ont le même aspect et le même goût qu’il y a 50 ans, ils contiennent aujourd'hui des résidus d’herbicides et de pesticides et sont souvent constitués d’aliments ultra-transformés. Ces aliments, faibles en fibres et riches en sucre, en graisses animales et en additifs, constituent une partie importante du régime alimentaire américain. Cette alimentation moderne est en corrélation avec des niveaux plus élevés d'inattention et d'hyperactivité chez les enfants atteints de TDAH. Ce constat alarmant invite à une réflexion sur la qualité nutritionnelle de ce que nous mangeons quotidiennement.

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La malnutrition des riches : un phénomène de plus en plus préoccupant

En raison de la malnutrition des riches, de nombreux enfants souffrent de carences en vitamines et minéraux essentiels. Ce paradoxe, où l'abondance alimentaire coexiste avec des carences nutritionnelles, met en lumière les lacunes d'un régime riche en calories mais pauvre en nutriments essentiels. Les effets de cette alimentation déséquilibrée ne se limitent pas à la santé physique mais ont également des répercussions profondes sur la santé mentale.

 Historique de la controverse sur les colorants alimentaires/AFC et le TDAH

L'utilisation de colorants alimentaires à base de substances naturelles remonte à environ 1500 avant J.-C. dans l'Égypte ancienne. La réglementation de ces colorants a commencé dès le règne du roi Édouard Ier d'Angleterre, au 13e siècle, pour contrôler leur utilisation dangereuse et frauduleuse. En 1856, le chimiste anglais Sir William Henry Perkin a développé des colorants synthétiques à partir de pétrole ou de charbon, appelés "couleurs de goudron de houille", dont la plupart sont encore utilisés aujourd'hui. Ce développement a conduit à une série de lois en Europe et aux États-Unis réglementant les colorants alimentaires. 

Création des organismes de réglementation

La FDA a été créée en 1938 et la FAO/OMS en 1955. Depuis lors, le rôle de la FDA est de garantir la sécurité des AFC (additifs de couleur alimentaire) et de prévenir leur utilisation frauduleuse pour rendre les aliments plus attrayants ou de meilleure qualité qu'ils ne le sont réellement. Bien que critiquée, la FDA a révolutionné l'utilisation des AFC, passant d'une époque où des additifs colorants hautement toxiques étaient utilisés de manière indiscriminée à une époque où "un colorant alimentaire ayant une chance sur 19 milliards de provoquer un cancer est légalement considéré comme trop dangereux".

Les AFC et le comportement des enfants

Une des controverses actuelles concernant les AFC est leur effet potentiel sur le comportement des enfants. Bien que l'idée que les allergies alimentaires ou les hypersensibilités conduisent à des problèmes de comportement et d'apprentissage remonte aux années 1920, une hypothèse spécifique à ce sujet n'a été développée qu'à partir des années 1970. 

En 1973, le Dr Benjamin Feingold a présenté un article lors de la réunion annuelle de l'American Medical Association, proposant que l'hyperactivité pédiatrique et les problèmes d'apprentissage étaient dus à certains aliments et additifs alimentaires. D'après ses observations cliniques, il croyait que ses patients étaient souvent sensibles aux aliments contenant des salicylates naturels, des AFC et des arômes, et il a élaboré un régime (le régime "Kaiser Permanente" ou "K-P") exempt de ces substances.

Élargissement du régime Feingold

En 1977, Feingold a également éliminé deux conservateurs, le butylhydroxytoluène et le butylhydroxyanisole, qu'il pensait également responsables de l'hyperactivité. Il a affirmé que 60 à 70 % des enfants qu'il traitait s'amélioraient. Sa présentation initiale a attiré beaucoup d'attention de la part des médias, du public et des professionnels, et a conduit à son best-seller, "Why Your Child is Hyperactive". 

Cependant, son travail a été critiqué par les milieux médicaux et pharmaceutiques. En 1975, l'industrie alimentaire, représentée par le Comité consultatif national de la Nutrition Foundation, a déclaré : "Aucune étude contrôlée n'a démontré que l'hyperkinésie est liée à l'ingestion d'additifs alimentaires".

Études et réactions

Malgré les critiques, le travail de Feingold a été accepté par de nombreux parents, qui ont formé la Feingold Association of the United States (FAUS) en 1976. La première étude sur les AFC a été menée en 1976 par Conners et al. à l'Université de Pittsburgh. Après plusieurs études supplémentaires, les National Institutes of Health ont tenu une conférence sur les régimes définis et l'hyperactivité en 1982, concluant que des études supplémentaires étaient nécessaires. Un an plus tard, une méta-analyse de Kavale et Forness portant sur 23 études de groupe contrôlées a conclu que la taille de l'effet global (ES, 0,11) était trop petite pour être significative et que les résultats ne soutenaient pas le régime K-P comme traitement de l'hyperactivité.

Renouveau de l'Intérêt pour les AFC et le TDAH

Cet intérêt diminué pour le régime K-P et les effets des AFC a duré jusqu'en 2004, lorsque Schab et Trinh ont publié une méta-analyse de 15 études en double aveugle, contrôlées par placebo. Ils ont trouvé une taille de l'effet de 0,28 entre les AFC et le placebo sur les symptômes du TDAH, selon les évaluations des parents, mais pas celles des enseignants ou des observateurs, et seulement lorsque les enfants étaient présélectionnés comme répondeurs au régime. Cette analyse a révélé que l'impact des AFC sur le comportement des enfants, bien que modeste, était significatif, relançant ainsi le débat sur la sécurité et l'impact des additifs alimentaires sur la santé mentale et comportementale des enfants.

 Pas de régime “spécial TDAH” miracle…

L’impact de la nutrition sur le TDAH reste un sujet de débat. Les études récentes, y compris les méta-analyses, montrent des effets variés de l’alimentation sur le TDAH, sans qu’un régime spécifique puisse être recommandé de manière concluante.

En effet, les études sur la nutrition et le TDAH souffrent souvent de limitations méthodologiques. Les réponses à différents régimes alimentaires varient considérablement d’un individu à l’autre. Cela rend difficile l’établissement de recommandations fermes.

Dans ces conditions, adopter une alimentation équilibrée et observer les réactions individuelles est conseillé, plutôt que de se fier à des solutions nutritionnelles « miracles ».

…Mais une possible supplémentation

 Cependant, ce lien entre l’alimentation et le TDAH est un domaine de recherche qui intéresse de plus en plus les scientifiques. 

 Une étude brésilienne très récente du 14 avril 2024, dont le processus de recherche littéraire a été mené de janvier à mars 2024, a porté sur les éléments suivants :

Objectif : Présenter les principales implications cliniques d'une nutrition adéquate chez les enfants et les adolescents atteints de TDAH.

Méthodes : La revue systématique a suivi les règles de la plateforme PRISMA. Une recherche a été menée de janvier à mars 2024 dans les bases de données Scopus, PubMed, Science Direct, Scielo et Google Scholar. La qualité des études a été évaluée avec l'instrument GRADE et le risque de biais a été analysé avec l'instrument Cochrane.

Résultats et conclusions : Sur 84 articles trouvés, 21 ont été évalués et 14 inclus dans cette revue systématique. Selon l'outil Cochrane, 19 études présentaient un risque de biais élevé et 30 ne répondaient pas aux critères GRADE. La plupart des études ont montré des résultats homogènes avec X²=62,8% > 50%.

Une supplémentation en vitamine D et en magnésium peut améliorer la fonction comportementale et la santé mentale des personnes souffrant de TDAH. 

L’étude clinique a examiné l'impact d'une intervention diététique de 8 semaines (régime méditerranéen et/ou supplémentation en oméga-3) sur l'impulsivité chez des enfants atteints de TDAH, en utilisant une version adaptée du BIS (BIS-11c).

60 enfants ont été répartis en quatre groupes : 

  • un groupe témoin et 
  • trois groupes d'intervention. 

Le groupe supplémenté en oméga-3 a montré une diminution significative du BIS-11c total, tandis que seuls les scores moteurs du groupe témoin ont diminué de manière notable. 

Par conséquent, la consommation quotidienne de 550 mg d'acide eicosapentaénoïque (EPA) et de 225 mg d'acide docosahexaénoïque (DHA) pendant 8 semaines est associée à une diminution de l'impulsivité chez les enfants atteints de TDAH.

Les chercheurs en ont donc conclu que la consommation quotidienne d'acides gras EPA et DHA pendant 8 semaines est associée à un comportement moins impulsif chez les enfants souffrant de TDAH. 

Ces acides gras oméga-3, présents dans les poissons gras, ont montré une réduction des symptômes du TDAH tant chez les personnes atteintes que chez les enfants au développement normal. 

De plus, un régime méditerranéen, riche en fruits, légumes, et poissons, pourrait améliorer les résultats du BIS (Barratt Impulsiveness Scale), bien que les résultats ne soient pas encore concluants pour cette population spécifique. 

Les patients atteints de TDAH prenant du méthylphénidate, un médicament couramment prescrit, montrent souvent un apport quotidien en calories et en nutriments inférieur à celui d'une population en bonne santé du même âge. 

Évaluation thérapeutique : une approche holistique

Nous recommandons que l’alimentation et le mode de vie soient évalués avant de commencer les accompagnements en Biofeedback et en Neurofeedback EEgq. Cette approche consiste à examiner de manière exhaustive le régime alimentaire et le mode de vie pour identifier les carences et les déséquilibres potentiels. Si le régime alimentaire semble pauvre en aliments et légumes biologiques et riche en aliments et boissons ultra-transformées, alors les carences nutritionnelles doivent être évaluées.

Interventions et changements de régime alimentaire

La prochaine étape d’intervention consiste ensuite à réduire les carences nutritionnelles et à mettre en œuvre des changements de régime alimentaire, passant des aliments ultra-transformés aux aliments entiers biologiques. Les preuves scientifiques, notamment une méta-analyse, démontrent que fournir des suppléments tels que la vitamine D, réduire les glucides simples et les sucres et manger plus de légumes, de fruits et de graisses saines au cours des repas réguliers peuvent améliorer les symptômes et favoriser la santé.

Cette approche holistique et préventive pourrait non seulement atténuer les symptômes des troubles mentaux mais également promouvoir un bien-être général, soulignant l'importance de ce que nous mettons dans nos assiettes.

 Conclusion

La communication entre le cerveau et l’intestin est évidente et donne du sens à nos douleurs physiques et mentales.

Comprendre et optimiser cette connexion mène à des améliorations importantes dans la gestion des émotions, de la cognition, et des troubles neurodéveloppementaux comme celui du TDAH. 

L'historique de la controverse sur les colorants alimentaires/AFC et le TDAH souligne l'importance de continuer à chercher et à comprendre les impacts des additifs alimentaires sur notre santé. De la réglementation initiale des colorants alimentaires à l'époque égyptienne ancienne jusqu'aux méta-analyses contemporaines, le débat persistant autour des AFC et de leur effet sur le comportement des enfants montre combien il est important  d'évaluer et de réévaluer régulièrement les substances que nous consommons.  

Une approche proactive et informée peut potentiellement améliorer non seulement la santé physique, mais aussi le bien-être mental et émotionnel des individus, en particulier des enfants. Les approches combinant alimentation équilibrée, supplémentation appropriée, et techniques holistiques comme le biofeedback et le neurofeedback EEGq offrent des perspectives optimistes pour se sentir bien de façon globale au quotidien.

Nous invitons tous les parents d’enfants atteints de TDAH, qu'ils soient dans le domaine de l'éducation, de la santé, de l'accompagnement ou bien en reconversion professionnelle à rejoindre l’Institut Neurosens pour se former à la neurothérapie.

En vous formant au Neurofeedback quantitatif et au Biofeedback, vous pouvez aider vos enfants ou proches à améliorer leur bien-être et leurs performances. De plus, vous pouvez sensibiliser à cette méthode globale et holistique.

Ensemble, nous soulageons petits et grands, améliorant la vie des familles touchées par le TDAH.

Ne manquez pas cette chance de faire une différence durable.

Pour en savoir plus et discuter de vos objectifs professionnels, réservez une consultation personnalisée.

 

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