12 mars 2025 - Le cerveau : Les mécanismes de la mémoire et de l’apprentissage

Pouvez-vous imaginer que chaque pensée, chaque souvenir, chaque émotion est le fruit d’un processus qui se déroule dans votre tête ? Ce "moteur" invisible mais omniprésent détermine la façon dont on apprend, on se souvient et on réagit face au monde.
Mais saviez-vous que des facteurs apparemment simples, comme une bonne nuitde sommeil ou une respiration régulière, peuvent avoir un impact considérable sur ce fonctionnement ?

À l’occasion de la Semaine du Cerveau 2025, laissez-vous guider vers les dernières découvertes en matière de neurosciences. Les mécanismes qui régissent notre mémoire et nos performances intellectuelles sont si intéressants !

Prêt à découvrir de quelle façon on peut prendre soin de notre cerveau et l’aider à mieux fonctionner au quotidien ? Alors, c’est parti !

La formation des souvenirs

201C’est l’hippocampe qui se charge de former et consolider nos souvenirs.

Une étude de 2002 de Paller et Wagner a révélé que son activation prédit la capacité à retenir des informations sur le long terme. 

Des recherches menées par Nyberg en 2010 ont démontré que le cortex préfrontal dorsolatéral intervient activement lors de la récupération d’informations en mémoire épisodique.

En ce qui concerne la plasticité cérébrale, Draganski et al. ont observé en 2004 que l’apprentissage intensif modifie la structure cérébrale. En analysant des étudiants en médecine avant et après leurs examens, ils ont constaté une augmentation de la matière grise dans l’hippocampe et le cortex pariétal. Cela confirme l’impact de l’entraînement cognitif sur le cerveau.


L’importance du sommeil

Le sommeil est fondamental dans nos performances cognitives. Il influence la mémoire, l’apprentissage, la concentration et la régulation émotionnelle.

Durant le sommeil, le cerveau :

  • Consolide les informations acquises dans la journée,
  • Élimine les déchets métaboliques et
  • favorise la plasticité neuronale, essentielle aux processus d’adaptation et de résolution de problèmes.

Un manque de sommeil ou une mauvaise qualité de sommeil peuvent entraîner :

  • Des troubles de l’attention,
  • Une baisse des capacités de raisonnement et
  • une altération de l’humeur.

Des études, comme celles de Walker et Stickgold de 2017, montrent que le sommeil profond est particulièrement déterminant pour la consolidation de la mémoire et l’optimisation des fonctions exécutives.

Préserver un rythme de sommeil régulier et réparateur est une clé essentielle pour maintenir un cerveau performant et en bonne santé.

Lien entre sommeil et respiration

Le lien entre le sommeil et la respiration est essentiel pour assurer une récupération optimale du cerveau et du corps.

Une respiration exclusivement nasale, régulière et profonde favorise un sommeil de meilleure qualité et réduit le stress. Elle facilite l’entrée dans les phases de sommeil profond et paradoxal, indispensables aux processus de mémorisation et de régénération cérébrale.

Des troubles respiratoires, comme l’apnée du sommeil, peuvent perturber ces cycles, entraînant des réveils fréquents et une diminution des performances cognitives. Des techniques de respiration, telles que la cohérence cardiaque ou la respiration diaphragmatique, peuvent être utilisées pour améliorer la qualité du sommeil en favorisant un état de relaxation propice à l’endormissement et à une récupération optimale.

Lien entre respiration et déglutition

La respiration est étroitement liée à la déglutition, notamment par la position de la langue. Une langue en position basse peut entraver une respiration nasale optimale, obligeant à respirer par la bouche.

Cela perturbe l’oxygénation du cerveau et la qualité du sommeil.

Une respiration nasale efficace favorise une meilleure oxygénation, une régulation optimale du système nerveux autonome et un sommeil plus réparateur.

Or, une oxygénation insuffisante due à une respiration inadéquate peut altérer les capacités cognitives, notamment la concentration, la mémoire et la gestion du stress.

Adopter une respiration fluide et adaptée est essentiel pour optimiser les fonctions cérébrales et préserver un bon équilibre neurocognitif.

Il est possible de rééduquer la position de la langue et d'améliorer la respiration nasale en empêchant la déglutition atypique. En favorisant une posture linguale correcte, il est possible de contribuer à restaurer une respiration plus physiologique, réduisant ainsi les impacts négatifs d'une respiration buccale sur l'oxygénation du cerveau et la qualité du sommeil.

Grâce aux avancées des neurosciences, notre compréhension du cerveau ne cesse de progresser.

Comme le souligne le neuroscientifique Stanislas Dehaene,
« chaque nouvelle connaissance modifie notre cerveau, en renforçant certaines connexions et en éliminant d’autres »

Les stratégies éducatives et thérapeutiques tendent à être plus efficaces au fil du temps, au fur et à mesure que les études se publient et que de nouvelles informations concernant ces aspects neurologiques et cognitifs nous parviennent.

« Nous entrons dans une ère où nous pouvons envisager de façonner notre cerveau par l’entraînement mental »
affirme Stanislas Dehaene, spécialiste des sciences cognitives. 

Conclusion

Les dernières avancées en matière de neurosciences nous prouvent qu’il est en notre pouvoir d’améliorer nos fonctions cognitives. Pourquoi ? Pour préserver la santé de notre cerveau de façon consciente !

Le sommeil, la respiration, la déglutition sont des éléments plus qu’essentiels pour exploiter toutes nos capacités mentales.

En prenant soin de ces mécanismes fondamentaux, nous pouvons renforcer notre mémoire, mieux gérer nos émotions et favoriser l’apprentissage à long terme.

Grâce aux recherches récentes, nous entrons dans une ère où nous pouvons véritablement façonner notre cerveau et améliorer nos performances cognitives.

Alors, n’attendons pas pour partager ces découvertes autour de nous !
À suivre durant cette semaine du cerveau : notre 3ème article surprise.

Enfin, pour tous ceux et celles passionnés par les neurosciences du cerveau et vers une évolution de leur métier ou une reconversion professionnelle dans le domaine de la Neurothérapie Intégrative dont les méthodes de biofeedback et de neurofeedback EEGq, nous vous invitons à explorer davantage notre programme de formation.

 


Bibliographie

  • Paller, K. A., & Wagner, A. D. (2002). Observing the brain during memory retrieval: Evidence for a role in consolidating memories. Science, 298(5602), 1613-1616.
  • Nyberg, L. (2010). The hippocampus and the prefrontal cortex in episodic memory retrieval. Journal of Neuroscience, 30(12), 5447-5456.
  • Draganski, B., et al. (2004). Neuroplasticity: changes in grey matter induced by training. Nature, 427(6972), 311-312.
  • Walker, M. P., & Stickgold, R. (2017). The role of sleep in memory consolidation. The Lancet Neurology, 16(8), 651-660.
  • Dehaene, S. (2007). The number sense: How the mind creates mathematics. Oxford University Press.
  • Guillarme, P. (2007). La méthode Guillarme : respiration et relaxation pour mieux dormir. Editions Dangles.
  • Stanislas Dehaene, S. (2014). Le cerveau et la culture : Les enjeux des sciences cognitives. Les éditions Odile Jacob.

 

 

Prise de rendez-vous !

Découvrez nos formations à distance en biofeedback, neurofeedback, et neurothérapie intégrative.

Rejoignez nos experts et obtenez votre certification Neurosens™ pour transformer votre pratique !"

icone200 prendre rendez vous