02 avril 2025 - Journée mondiale de sensibilisation à l'autisme

Le 2 avril est la Journée mondiale de sensibilisation à l'autisme ! On en parle aujourd’hui pour mieux appréhender ce trouble du neurodéveloppement et sensibiliser à l'inclusion des personnes concernées.

Lors de cette journée mondiale de sensibilisation à l'autisme, il convient de souligner que l'inclusion véritable des personnes autistes repose sur une compréhension approfondie de ce trouble et sur l'adoption d'approches adaptées.

Nous mettons aujourd’hui en lumière les progrès réalisés dans le domaine de l'autisme, notamment les méthodes innovantes telles que la neurothérapie intégrative. Ce texte explore l’importance de l'inclusion, l’impact des innovations en matière de prise en charge, ainsi que la nécessité d’une formation continue des professionnels pour assurer un accompagnement optimal des personnes autistes.

Environ 1 % de la population globale présente des troubles du spectre de l'autisme (TSA), soit près de 700 000 personnes en France.

Cette journée permet de mettre en avant les avancées scientifiques, les dispositifs d'accompagnement et les initiatives favorisant une meilleure intégration des personnes autistes dans la société.

Nous verrons ici la nature de l'autisme, les solutions pour un meilleur accompagnement, ainsi que les perspectives offertes par la neurothérapie intégrative, notamment le neurofeedback EEGq et le biofeedback.

Comprendre l'autisme

L'autisme est un trouble neurodéveloppemental qui se caractérise par des difficultés dans la communication et les interactions sociales, ainsi que par des comportements répétitifs et des intérêts restreints. Il est qualifié de "spectre" car il englobe une grande variété de manifestations.

On distingue plusieurs profils : 

  • Autisme sans déficience intellectuelle (ancien syndrome d'Asperger) : Les personnes concernées présentent une intelligence normale voire supérieure, mais rencontrent des difficultés à comprendre les codes sociaux et à interagir avec autrui. Elles peuvent manifester une hyperspécialisation dans certains domaines, comme les mathématiques, la musique ou l'informatique.
  • Autisme avec déficience intellectuelle : Environ 30 % des personnes autistes ont une déficience intellectuelle associée, ce qui complexifie leur autonomie et leur adaptation aux exigences sociales.
  • Autisme non verbal : Certains enfants autistes ne développent pas le langage verbal et doivent recourir à d'autres moyens de communication comme les pictogrammes, le langage des signes ou les applications spécialisées sur tablette.

Diagnostic : tests et dépistage

Le diagnostic de l'autisme repose sur une évaluation clinique approfondie, combinant observations comportementales et entretiens (avec les parents s’il s’agit d’un enfant ou adolescent).

Les principaux outils d'évaluation incluent :

  • ADOS-2 (Autism Diagnostic Observation Schedule) : il s’agit d’une observation directe du comportement de l'enfant à travers des activités ciblées.
  • Tests neuropsychologiques : ils aident à évaluer les fonctions cognitives, la mémoire, l'attention et les capacités adaptatives.
  • Bilan sensoriel et moteur : certains enfants autistes présentent une hypersensibilité aux stimuli sensoriels. L'évaluation sensorielle permet d'adapter leur environnement. 

Inclusion et adaptation

À l'école : l'adaptation scolaire

Près de 40 % des enfants autistes ne sont pas scolarisés en milieu ordinaire. Pourtant, plusieurs dispositifs facilitent leur inclusion :

  • ULIS (Unités Localisées pour l'inclusion scolaire) : des classes adaptées permettant un accompagnement individualisé.
  • AVS (Auxiliaires de vie scolaire) : un soutien personnalisé pour aider l'enfant dans ses apprentissages.
  • Supports visuels et emploi du temps structurant : les pictogrammes et plannings visuels facilitent la gestion du temps et de l'espace.

Les facteurs de déscolarisation

Plusieurs facteurs expliquent cette exclusion partielle ou totale. D'abord, le manque de formation des enseignants constitue un obstacle majeur. De nombreux professionnels de l’éducation ne disposent pas des connaissances nécessaires pour adapter leurs pratiques pédagogiques aux besoins des enfants autistes. Cette méconnaissance peut entraîner :

    • Une incompréhension des comportements atypiques,
    • Une mauvaise gestion des crises sensorielles
    • Une incapacité à mettre en place des stratégies adaptées.

Les infrastructures scolaires ne sont pas toujours adaptées à l’accueil des élèves autistes.

Le bruit, la luminosité, l’agitation des classes surchargées peuvent être source de stress et de surstimulation sensorielle. Dans certains cas, l’absence d’espaces calmes empêche l’enfant de retrouver un état de concentration après une crise sensorielle.

Un autre frein réside dans le manque d’auxiliaires de vie scolaire (AVS). Bien que ces professionnels accompagnent les enfants dans leurs apprentissages et les interactions sociales, les ressources humaines et financières allouées à leur recrutement restent insuffisantes. Certains élèves n’obtiennent qu’un accompagnement partiel, ce qui ne permet pas une adaptation optimale à l’environnement scolaire.

Sur le plan administratif, l’accès aux dispositifs comme les ULIS (Unités Localisées pour l’Inclusion Scolaire) peut être limité par des longues listes d’attente et un manque de places disponibles. Cette situation contraint certains parents à scolariser leur enfant à domicile, faute d’une solution adaptée.

Enfin, les représentations sociales de l’autisme jouent un rôle dans l’exclusion scolaire. Certains enseignants, parents d’élèves ou membres de l’administration peuvent manifester des réticences face à l’inclusion des enfants autistes, par crainte d’une perturbation du fonctionnement de la classe. Cette stigmatisation peut également entraîner un isolement social, empêchant l’enfant de s’intégrer pleinement dans la vie scolaire.

Pourtant, lorsque des solutions adaptées sont mises en place, la scolarisation des enfants autistes en milieu ordinaire est possible et bénéfique, tant pour leur développement que pour la sensibilisation des autres élèves à la neurodiversité.

Au collège et au lycée

L’intégration au collège et au lycée nécessite des adaptations pédagogiques, comme l’aménagement des évaluations avec un temps supplémentaire ou des supports simplifiés.

La sensibilisation des enseignants et la mise en place de Plans Personnalisés de Scolarisation (PPS) facilitent également l’apprentissage.

A l'université et dans le monde du travail

La RQTH (Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé) permet aux adultes autistes de bénéficier d’adaptations spécifiques. Selon leurs besoins, un poste de travail peut être aménagé, avec un bureau isolé ou l’usage de casques anti-bruit. Certains bénéficient d’horaires adaptés pour mieux gérer leur rythme de travail.

La sensibilisation des employeurs est essentielle pour favoriser l’intégration des personnes neurodivergentes.

Certaines entreprises, comme Microsoft et SAP, recrutent activement des employés autistes pour leurs compétences en analyse et en développement informatique. En France, des initiatives comme l’entreprise adaptée Andros ou l’association Auticonsult démontrent qu’une intégration réussie est possible.

L’impact sur les familles

Le quotidien est difficile pour les familles d’enfants autistes, tant sur le plan émotionnel que logistique.

Le parcours du diagnostic est souvent long, avec des délais d’attente importants pour accéder aux spécialistes. L’accompagnement de l’enfant nécessite une adaptation constante au quotidien, incluant :

    • La mise en place d’une routine structurée,
    • La gestion des crises sensorielles,
    • La recherche d’établissements adaptés.

La charge mentale et financière peut être conséquente, notamment en raison du coût des thérapies et des interventions non prises en charge par le système de santé.

Les parents doivent également subir le regard de la société, parfois empreint d’incompréhension et de jugements.

Le manque de soutien et l’isolement social sont des réalités fréquentes, qui peuvent conduire à un épuisement parental.

Pourtant, des associations et des groupes de soutien existent pour accompagner les familles dans leur parcours et leur offrir des ressources adaptées. La reconnaissance des besoins spécifiques des aidants est essentielle pour améliorer la qualité de vie des enfants autistes et de leurs proches.

L’approche holistique

Le rôle de la proprioception

Les personnes autistes présentent fréquemment des troubles sensoriels. Ces derniers affectent leur perception du corps dans l’espace.
Des exercices comme la pression profonde, via l’utilisation de couvertures lestées ou de gilets adaptés, aident à mieux appréhender l’environnement. Des pratiques telles que la thérapie sensorielle et la méthode Snoezelen sont également utilisées pour favoriser la détente et la gestion des émotions.

Neurothérapie intégrative et autisme : Neurofeedback EEGq et Biofeedback

001Le neurofeedback EEGq repose sur l’analyse de l’activité cérébrale pour apprendre à mieux réguler ses émotions et sa concentration.

Une étude menée par Coben & Myers en 2010 montre une réduction de 40 % des symptômes autistiques après 20 sessions.

Près de 80 % des enfants ayant suivi un protocole de neurofeedback EEGq présentent une amélioration des fonctions exécutives. Une recherche réalisée en Allemagne a révélé que 70 % des participants ont constaté une meilleure gestion des émotions et une diminution des comportements répétitifs.

Le biofeedback, quant à lui, vise la régulation physiologique, notamment la fréquence cardiaque et la respiration, pour améliorer la gestion du stress. Une étude publiée en 2021 dans Frontiers in Neuroscience indique que l’utilisation du biofeedback réduit l’anxiété de 30 % chez les personnes autistes.

Des centres spécialisés aux États-Unis et au Canada intègrent ces approches dans des protocoles personnalisés.

 

 

Conclusion

L’inclusion des personnes autistes repose sur une meilleure compréhension du trouble, des adaptations appropriées, et l’utilisation de nouvelles approches comme la Neurothérapie Intégrative. Se former à la Neurothérapie Intégrative, c’est contribuer à une prise en charge complémentaire et personnalisée, fondée sur l’observation et l’analyse fine des activités cérébrales et physiologiques affichées en temps réel. Cela permet d'offrir des solutions concrètes, accessibles dès le plus jeune âge, et centrées sur les besoins réels de l'enfant et de sa famille.

C’est dans cet esprit que l’Institut Neurosens structure son offre de formation autour de trois cycles progressifs en Neurothérapie Intégrative. Cette organisation pédagogique unique permet aux professionnels de santé, de l’éducation et de l’accompagnement de développer une approche systémique, fondée sur les liens étroits entre tonus postural, respiration, sommeil, émotions et fonctions cognitives — les cinq piliers fondamentaux de la neuropsychophysiologie.

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Grâce à l’intégration des technologies de biofeedback et de neurofeedback EEGq, les praticiens formés apprennent à accompagner de manière globale les enfants autistes et leur famille, en s’appuyant sur des données objectives, des protocoles personnalisés, et une compréhension profonde de la dynamique développementale.

En choisissant de se former à l’Institut Neurosens, les professionnels s'engagent dans une démarche humaniste et innovante, capable de transformer l’accompagnement des enfants autistes et de soutenir leurs familles dans une alliance thérapeutique cohérente et respectueuse.

Comme le disait Albert Einstein : « L'esprit est comme un parachute, il ne fonctionne que lorsqu'il est ouvert. »


Bibliographie

  • Coben, R., & Myers, T. E. (2010). Neurofeedback for autistic spectrum disorder: A review of the literature. Applied Psychophysiology and Biofeedback.
  • Dawson, G. et al. (2012). Early behavioral intervention is associated with normalized brain activity in young children with autism. Journal of the American Academy of Child & Adolescent Psychiatry.
  • Grandgeorge, M. & Hausberger, M. (2011). Human-animal relationships: From daily life to animal-assisted therapies. Annals of Physical and Rehabilitation Medicine.
  • Hammond, D. C. (2021). Neurofeedback: A comprehensive review on its impact on autism spectrum disorder. Frontiers in Neuroscience.

 

 

 

 

 

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